Selon le Concile Vatican II, pour tous les chrétiens, “être unis intimement au Christ” à travers le Baptême, signifie prendre part à la triple mission du Christ: sacerdotale, prophétique et royale (cf. Lumen gentium, nos. 34-36).
Le fidèle laïc participe à la mission sacerdotale du Christ et pour cela il est appelé à offrir à Dieu un culte spirituel et les fruits d’une authentique vie de sainteté. « Toutes leurs activités, leurs prières et leurs entreprises apostoliques, leur vie conjugale et familiale, leurs labeurs quotidiens, leurs détentes d’esprit et de corps, si elles sont vécues dans l’Esprit de Dieu, et même les épreuves de la vie, pourvu qu’elles soient patiemment supportées, tout cela devient “offrandes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ” (cf. 1 P 2, 5), et dans la célébration eucharistique, rejoint l’oblation du Corps du Seigneur pour être offert en toute piété au Père » (Lumen gentium, n. 34). Dans la vie de la plupart de nos laïcs la dimension sacerdotale et dossologique, qui exprime le sacerdoce commun de tout le peuple de Dieu, est un trésor encore à découvrir. Toutefois, il est toujours bon de rappeler, qu’entre le sacerdoce commun des baptisés et le sacerdoce ministériel il existe une différence essentielle outre que de degré (cf. Lumen gentium, n. 10). Il est donc nécessaire, dans la pratique ecclésiale, d’éviter absolument toute sorte de confusion.
En tant que participants à la mission prophétique du Christ, les fidèles laïcs sont appelés à annoncer l’Évangile à travers la parole et le témoignage de leur vie. « Cette action évangélisatrice, /…/ prend un caractère spécifique et une particulière efficacité du fait qu’elle s’accomplit dans les conditions communes du siècle. » (Lumen gentium, n. 35). Mais les laïcs ne doivent pas oublier que, pour être d’authentiques annonciateurs de la parole de Dieu, ils doivent être les premiers à l’écouter. La véritable annonce chrétienne naît de la prière, de la méditation et de l’étude des Saintes Écritures. Celui qui porte la parole de Dieu doit toujours se rappeler qu’il n’en est pas le propriétaire, mais un humble serviteur. Aujourd’hui l’Église, appelée à la nouvelle évangélisation, a besoin d’apôtres laïcs capables de se comporter en hérauts courageux de l’Évangile. La question se pose alors : comment réveiller et mettre en œuvre l’énorme potentiel missionnaire de notre laïcat, trop souvent caché, presque endormi ?
En tant que participants à la mission royale du Christ, les laïcs sont appelés à édifier le royaume de Dieu en eux et dans le monde qui les entoure, en accomplissant ce qui est le propre de leur vocation, leur “nature séculière” : imprégner de l’intérieur, comme un levain, les réalités du monde avec l’esprit de l’Évangile. Ceci implique évidemment un combat constant contre les forces du mal, contre les “structures de péché”. Le Concile Vatican II affirme : « Que les laïcs, en outre, unissent leurs forces pour apporter aux institutions et aux conditions de vie dans le monde, quand elles provoquent au péché, les assainissements convenables, pour qu’elles deviennent toutes conformes aux règles de la justice et favorisent l’exercice des vertus au lieu d’y faire obstacle. En agissant ainsi, ils imprégneront de valeur morale la culture et les œuvres humaines ». (Lumen gentium, n.36). Les chrétiens doivent toujours être en première file pour la promotion de la dignité de la personne humaine et la défense de ses droits inaliénables.
