Séminaire de deux jours sur la contribution des femmes chinoises dans l’Église

Saint-Augustin (Allemagne), 25- 26 septembre 2014

“Nous devons intensifier nos recherches”

Le séminaire sur le thème : « “Je t’ai appelé par ton nom” : contribution des femmes chinoises dans l’Église », qui s’est tenu, il y a de cela quelques jours, au campus de la Société du Verbe Divin à Saint-Augustin (près de Cologne) en Allemagne, s’est clôturé sur une note de satisfaction générale de tous les participants. Environ 60 personnes, venues d’Europe, d’Asie et d’Amérique ont répondu à l’invitation de l’Institut Monumenta Serica (IMS), du Centre Chine et de la Faculté de Philosophie et de Théologie Saint-Augustin de la Société du Verbe Divin. Le Séminaire était organisé en collaboration avec la branche Taipei de l’IMS, le Centre de Recherche de la Monumenta Serica, et l’Académie Catholique de l’Université Fu Jen de Taipei. Pendant deux jours, les séminaristes ont échangé sur rôle des femmes dans les églises chrétiennes de Chine. C’était la première conférence du genre qui réunissait ensemble les églises catholique, protestante, et orthodoxe.

“Les femmes ont toujours joué un rôle important dans le christianisme chinois. Nous devons intensifier nos recherches pour en savoir plus sur ces rôles”, souligne le Père Dr Piotr Adamek, directeur de l’IMS. “En particulier, à l’intérieur de l’Église chinoise elle-même, la prise de conscience de l’importance des femmes doit être renforcée. Malheureusement, les problèmes des femmes chinoises restent aujourd’hui méconnus par les hommes dans l’Église. Nous devons absolument sensibiliser le plus de monde possible sur la question”, poursuit Adamek.

En ce qui concerne la recherche, le fait que les femmes chrétiennes chinoises n’aient pas laissé de traces dans l’histoire ancienne représente l’obstacle majeur. Barbara Hoster, sinologue à l’IMS, note : “Nous n’avons pas assez de documents à disposition, ni de noms, spécialement parce que le christianisme a été plusieurs fois proscrit au cours de l’histoire chinoise. Néanmoins, nous savons que les femmes ont apporté une contribution fondamentale dans la préservation de la foi chrétienne et sa transmission aux jeunes générations. “Pour les femmes chinoises d’autrefois, le christianisme représentait une opportunité de s’affranchir des modèles traditionnels de rôles féminins. “Au lieu de se marier et d’être subordonnées à leurs maris, beaucoup de femmes restaient célibataires et militaient pour leur foi en tant des vierges catholiques”.

Le Professeur Bernd Werle, Président de la Faculté de Philosophie et de Théologie Saint Augustin, invite à un regard qui va au-delà de la Chine : “La question du rôle des femmes est de grande actualité dans l’Église catholique dans son ensemble. Le Pape François insiste pour dire que nous devons approfondir la théologie de la féminité et aller vers une nouvelle compréhension de celle-ci”. En effet, la Responsable de la Section Femmes du Conseil Pontifical pour les Laïcs, l’a rappelé dans sa conférence inaugurale intitulée : “Les femmes dans l’Église : la perspective de Mulieris dignitatem”.

Les participants ont favorablement accueilli le brassage des confessions ainsi que la grande diversité des intervenants laïcs et des conférenciers du monde académique. “Le débat a été très animé du moment qu’on avait des chercheurs et des laïcs provenant des différents parties du monde”, a déclaré Hoster. Les participants ont apprécié la prière œcuménique qui a eu lieu le premier soir. Une atmosphère chaleureuse a prévalu pendant les deux jours d’atelier. Dans l’ensemble – conclut Adamek –, la conférence offre une bonne base pour une future collaboration et le dialogue. L’IMS entend recueillir tous les textes du séminaire et publier les actes de cette rencotre.

Links:

http://www.pth-augustin.eu/pth/index.php

http://www.monumenta-serica.de/monumenta-serica/

http://www.china-zentrum.de

Source: Press office of the Philosophisch-Theologische Hochschule SVD St Augustin